L’Espagne, pays du soleil, de la paella et de la passion infinie pour le football. Entre 2008 et 2012, le monde a été témoin d’une révolution dans l’univers du ballon rond, une période dorée qui a vu l’équipe nationale espagnole s’élever au panthéon du sport le plus populaire de la planète. Xavi et Andres Iniesta, deux noms qui résonnent comme des symboles de cette ère de domination totale, ont été les maîtres à jouer d’une sélection connue sous le doux surnom de La Roja. Dans cet article, nous ferons un voyage dans le temps pour examiner comment l’espagne a sculpté sa légende, une période où chaque match était une démonstration, chaque but une œuvre d’art et chaque trophée le fruit d’un collectif irrésistible.
Sommaire
La naissance d’une dynastie : euro 2008
Le coup d’envoi de cette épopée fut donné lors de l’Euro 2008. À cette époque, l’espagne était reconnue pour son football attrayant mais peu efficace lors des grandes compétitions internationales. L’arrivée de Vicente Del Bosque à la tête de la selection espagnole allait changer la donne. Implémentant un style de jeu basé sur la possession et des passes courtes, cette équipe a rapidement conquis le coeur des amateurs de football.
La phase finale de l’Euro 2008 fut le théâtre de la résurrection de l’Espagne. Avec un Xavi en chef d’orchestre, une défense solide et un David Villa en état de grâce, La Roja a réussi à se frayer un chemin jusqu’à la finale, où l’Allemagne attendait. Dans un match où la maîtrise technique espagnole a éclipsé la rigueur allemande, c’est un but de Fernando Torres qui donna la victoire à l’Espagne. Ce titre de champion d’Europe n’était que le début d’une série de succès inédits.
Le sommet du monde : coupe du monde 2010
Après leur triomphe à l’Euro 2008, l’equipe d’Espagne avait un nouveau défi à relever: la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud. Sous la direction tactique de Vicente del Bosque, la Roja a abordé la compétition avec la confiance d’un champion d’Europe et le rêve de devenir champion du monde.
La route vers la finale ne fut pas sans embûches pour l’Espagne. Après une défaite surprise contre la Suisse au premier tour, les critiques ont commencé à surgir. Cependant, l’équipe, emmenée par le duo Xavi-Iniesta, a su surmonter les obstacles, notamment en quarts de finale et en huitièmes de finale, affichant une résilience remarquable.
La finale contre les Pays-Bas restera gravée dans les mémoires comme un match intense et disputé. Mais, dans les prolongations, Andres Iniesta est devenu le héros national en marquant le but décisif. L’Espagne était pour la première fois championne du monde, et ce but restera comme l’un des plus importants de l’histoire du football espagnol.
L’invincible armada : euro 2012
Forts de leur statut de champions du monde et d’Europe, l’équipe d’Espagne aborde l’Euro 2012 avec une confiance inébranlable. Le monde avait les yeux rivés sur cette équipe qui pouvait réaliser l’exploit inédit de remporter trois compétitions majeures consécutives.
Lors de cet Euro, Xavi et Iniesta, accompagnés de leurs coéquipiers brillants tels que Sergio Ramos, Iker Casillas et Xabi Alonso, ont démontré qu’ils étaient toujours au sommet de leur art. À chaque match, la Roja déployait un football de rêve, déroutant ses adversaires par son jeu de passes et sa maîtrise tactique.
La finale à Kiev face à l’Italie fut le summum de l’excellence espagnole. L’Espagne a non seulement remporté le match avec une victoire écrasante 4-0, mais elle a également offert une prestation magistrale qui restera dans les annales. Ce triomphe a confirmé l’Espagne comme le premier pays à remporter deux Euro consécutifs entrecoupés d’une Coupe du Monde. La domination totale était complète.
Les héros de la décennie : Xavi et Iniesta
Au cœur de cette époque dorée, deux noms se détachent particulièrement: Xavi Hernandez et Andres Iniesta. Ces deux milieux de terrain, produits du fameux centre de formation du FC Barcelone, La Masia, ont été des éléments centraux de la selection espagnole.
Leur entente sur le terrain était télépathique, et leur capacité à contrôler le jeu, à le modifier et à dicter le tempo était sans pareil. Xavi, le maestro du milieu, était le cerveau, distribuant les ballons avec une précision chirurgicale. Iniesta, de son côté, apportait la créativité, le dribble et les buts décisifs. Ensemble, ils ont incarné l’âme de cette équipe d’Espagne historique.
L’impact sur le football mondial
L’héritage de l’Espagne de 2008 à 2012 dépasse les frontières et les trophées. Elle a influencé le football mondial de manière significative, inspirant des equipes à travers le monde à adopter des principes similaires de jeu basé sur la possession et l’intelligence tactique.
L’approche de jeu de la Roja, souvent décrite comme du « tiki-taka », a été adoptée et adaptée par les clubs et les sélections du monde entier. Cette période a également vu l’avènement de Barcelone comme une force dominante dans la Ligue des Champions, avec la philosophie de jeu de la sélection s’alignant avec celle du club.
En écrivant ces lignes, nous ne pouvons que nous incliner devant l’immense talent et la cohésion de cette équipe d’Espagne qui a marqué le football de son empreinte indélébile. À travers les années 2008-2012, Xavi, Iniesta et leurs complices ont non seulement conquis les plus prestigieux trophées mais ont également redéfini l’art du beau jeu, laissant un héritage qui continuera d’inspirer les générations futures.
Aujourd’hui, en repensant à cette période dorée, les amateurs de football du monde entier se souviendront de la Roja comme d’une équipe qui a atteint le sommet de son art, élevant le football à un niveau d’excellence rarement atteint. Une équipe qui n’a pas seulement gagné, mais qui a enchanté, qui a fait vibrer les cœurs et qui, par ses buts et son jeu sublime, a changé à jamais le visage du football.