Inoubliable, épique, historique. Voici comment on pourrait décrire le parcours de l’équipe zambienne lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2012. En effet, la petite nation d’Afrique australe a réalisé un exploit sans précédent qui a marqué durablement l’histoire du football africain. C’est une histoire de guerre, de courage, de dépassement de soi, de sorcier blanc et bien sûr, de football. Suivez-nous dans ce récit d’une aventure hors du commun pour les Chipolopolos.
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Le début d’une aventure inédite sous l’égide d’Hervé Renard
Le début de cette aventure fantastique a commencé avec l’arrivée d’un certain Hervé Renard aux commandes de l’équipe zambienne. Le français, surnommé le "sorcier blanc", a réussi à instaurer une discipline de fer et un esprit de corps sans faille qui ont été les socles de ce succès inédit.
La préparation n’a pas été simple : à la différence des grandes nations du football africain comme la Côte d’Ivoire, le Cameroun ou le Ghana, la Zambie n’avait ni les moyens financiers, ni le réservoir de joueurs évoluant dans les grands clubs de la Premier League ou de la Ligue 1. La plupart évoluaient dans des clubs plus modestes, en Afrique ou en Chine. Mais les Chipolopolos ont su faire preuve d’un état d’esprit irréprochable et d’une solidarité à toute épreuve.
Une épopée marquée par des victoires retentissantes
Menée par son capitaine emblématique, Christopher Katongo, l’équipe de la Zambie a montré un visage séduisant tout au long de la compétition. Après une phase de poules rondement menée, avec notamment une victoire face à la Guinée Equatoriale, les Chipolopolos ont franchi les obstacles les uns après les autres.
En quart de finale, une victoire aux tirs au but face au Soudan a permis aux Zambiens de continuer à rêver. En demi-finale, c’est le grand favori, le Ghana, qui est tombé face à l’abnégation et la combativité des hommes de Renard. Une victoire acquise de haute lutte, qui a envoyé les Zambiens en finale pour la première fois depuis 1994.
Une finale historique face à la Côte d’Ivoire
C’est donc face à la Côte d’Ivoire, grande favorite de la compétition avec ses stars comme Didier Drogba, que la Zambie va jouer cette finale tant attendue. Le Stade de l’Amitié de Libreville, au Gabon, est le théâtre de ce duel de David contre Goliath.
Après un match intense et sans but, c’est aux tirs au but que tout va se jouer. Et c’est le défenseur Stoppila Sunzu qui va inscrire le tir au but décisif, offrant à la Zambie sa première CAN, une première pour une équipe de cette nation.
Un succès porteur d’espoir pour le football africain
Cette victoire inédite des Chipolopolos est une véritable bouffée d’oxygène pour le football africain. Elle montre que même sans moyens colossaux, avec de la discipline, du travail et de la détermination, il est possible de réaliser de grandes choses.
Elle est aussi portée d’espoir pour la Zambie et l’Afrique australe. En effet, cette victoire est intervenue au Gabon, là où 19 ans plus tôt, l’équipe zambienne avait été décimée dans un tragique accident d’avion. Un signe du destin pour cette nation qui a su se relever de cette terrible épreuve.
Voilà comment s’est écrite l’histoire de la Zambie, championne d’Afrique en 2012. Une histoire d’hommes, de football, de résilience et de victoire face à l’adversité. Une épopée qui restera à jamais gravée dans les annales du football africain. Un parcours qui nous rappelle, à tous, que le football est bien plus qu’un simple jeu. C’est une métaphore de la vie, où tout est possible tant que l’on y croit.
